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LA VIE D'UN ENFANT :

Guy Gabenisch :

La vie des enfants était très compliquée à cette époque là ; elle était rythmée par des événements cycliques et de la plus haute importance !

Accessoirement un peu d’école, mais le reste du temps les copains.

 

En semaine du lundi au vendredi, jeux avec les copains.

Mes copains s’appelaient :

-  Bernard Alkat, petit basque bondissant qui venait de Bayonne,

-  Gilles Le Meur, le breton de service que j’ai revu quelques années plus tard et qui était cuistot sur un bateau (breton oblige),

-  Henri Lordon qui s’était coincé une bille dans le nez à la sortie de la maternelle (j’avais trouvé ça grandiose car je n’ai jamais réussi à faire la même chose),

-  Jeans Louis Lipani qui n’avait jamais de mouchoir et qui souriait toujours,

-   ?? Peri  dont les canaris posés sur le rebord de la fenêtre n’avaient pas bien supporté une chute depuis le 4eme étage où il habitait,

-   Philippe Bégard à qui on avait expliqué les mystères de sa naissance…..

-   Serge Viaud…….et tant d’autres….

 

J’avais également quelques copines :

 

-   Sylvianne Le Meur avec ses charmantes tâches de rousseur,

-   Marie Helene (Bibiche) Lordon bien plus petite que moi mais tellement mignonne,

-   Christelle Niclaus avec qui j’ai connu mes premiers émois amoureux (à l’âge de 4 ans),

-   Christine Chard Hutchinson que j’ai reconnue sur une photo de classe datant de 1960 !!

-    ?? Reyes une jolie petite blonde etc…..

            

A l’école aussi j’avais des copains mais pas de copines, l’école n’était pas encore mixte…

Je n’y avais pas que des copains d’ailleurs …..

En effet, j’avais un grand rival : COUTURE qui me piquait régulièrement, jusqu’au CM1, la première place du classement.

Il faut dire que nous étions très motivés par deux choses :

 

1-  au CP : la peur de se retrouver dans la classe de Monsieur Lacu-Puyou,

2- au CE1 et CE2 : l’envie de faire plaisir à notre gentil instituteur Monsieur Bégué (si mes souvenirs sont bons).

 Cela n’a pas duré longtemps car j’ai vite rejoint la queue de peloton et finalement il est moins dur de se maintenir à la dernière place qu’à la première alors…..

 

La ville, pour les enfants, était organisée en quartiers, voire en bâtiments, voire en escaliers, ce qui créait forcément des tensions territoriales qui se terminaient  invariablement en pugilats féroces.

Surtout quand on venait de voir Quo Vadis ou « la Bataille des Comanches » au cinéma.

Cela ne durait pas et ces combats ne résistaient pas bien longtemps à une bonne partie de billes ou de ballon prisonnier.

 

Tout cela ressemblait un peu à la Guerre des Boutons, film culte de l’époque que nous allions voir le jeudi après midi au cinéma l’INTERIM.

L’INTERIM proposait bien entendu d’autres chefs-d’œuvre immortels : Joselito, Zorro le renard, Laurel et Hardy, etc….

Le meilleur moment de la séance c’était l’entracte.

Un magicien mondialement connu ou des acrobates russes venaient agrémenter les longues minutes d’attente avant le film et surtout il y avait Mademoiselle Lanet qui passait vendre des confiseries et autres glaces que nous n’avions malheureusement pas les moyens de nous offrir, mais sa simple présence suffisait à nous réjouir.

A propos du magicien, je ne comprenais pas pourquoi, malgré mon insistance, il ne me choisissait jamais lorsqu’il demandait un volontaire pour se faire transpercer par des sabres ou bien disparaître dans la malle infernale. Son choix se portait toujours sur une très jolie jeune femme que personne ne connaissait !! mystères de la magie ……

Lors de cet entracte, il y avait un tirage au sort avec le numéro de nos tickets d’entrée et on pouvait gagner, euh….ben je ne sais pas parce que je n’ai jamais gagné !

 

Il y avait également les cabanes, construites la plupart de temps au sommet des arbres les plus majestueux, dans les branches les plus inaccessibles de la forêt vierge de « Lou Paloumé » (qui devait certainement son nom à d’autres cabanes appelées aussi palombières….)

Au sommet de cette colline magique, il  y avait encore quelques pieds de vignes témoins du lointain passé vinicole de la région.

Evidemment malgré le mal de ventre que provoquait ce raisin, c’était quand même le meilleur du monde….décidément, les parents ne comprenaient rien et ils ne savaient pas ce qui est bon !

  

Le samedi c’était bain !! 

Dans la baignoire carrée juste après ma sœur (dans la même eau)….économie et cumulus obligent….

 

Dimanche matin ….messe ! 

Je n’ai compris que très tard que les livres qui se trouvaient à l’entrée de l’église (Fripounet  etc..) étaient payants et que l’argent que me donnait ma mère pour la quête n’était pas destiné à l’achat de bonbecs ……..Dieu me pardonne !

 

Dany Massa :

L'école :

Je me souviens du surnom de mon fiancé Bruno en maternelle, c'était Mounette ! Pourquoi j'en sais rien, mais je ne me rappelle toujours pas de son nom. C'était cool, il me défendait tout le temps, dès que quelqu'un s'approchait de moi il était là pour voir ce qui se passait et gare à celui ou celle qui me cherchait des noises. Ensuite nous avons été séparés, et oui c'était l'époque de l'école des filles d'un côté et des garçons de l'autre.
En primaire, il y avait aussi ma grande copine Michèle Prat, nous étions voisines également. un jour on s'est disputée, elle a tiré sur mon manteau et m'a déchiré ma poche et de rage je l'ai poursuivi dans les toilettes et je lui ai arraché une touffe de cheveux. Nos mères se sont un peu embrouillées et nous 2 jours après on était copines comme cochon à nouveau. Comme quoi ne pas trop se mêler des affaires des enfants !
Il y avait aussi Valérie et Anouck Pujol. elles étaient toujours hyper bien sapées, top mode, je me rappelle encore leur arrivée dans la cour de l'école avec leur maxi-manteau bleu marine, ah lala elles en jetaient, je vous jure ! Leur maman faisait du tricot mais à la machine, donc rien à voir avec les modèles tricotés main, c'était la classe, elles avaient toujours les derniers modèles à la mode, faits en un après-midi, et oui c'était les joies de la machine ça allait vite. Et en plus elles étaient mignonnes.
Je me souviens d'une paire de bottes blanches que m'avait donné mon amie Jocelyne un peu plus âgée que moi et je les détestais plus que tout, je les appelais les bottes de kozac !
Mes copines de classe c'étaient : Michèle Prat, Maryse Arègle, Valérie Pujol, Odile qui la pauvre était souvent malade et qui faisait du crochet comme personne, Joëlle Apathie et j'en oublie bien sûr, mais c'étaient avec elles que je passais le plus de temps dans la cour de récré.
Quand on voulait voir les garçons on allait sur le côté de l'école au grillage, les garçons faisaient pareil, mais il y avait quand même la pelouse pour nous séparer, au cas où on aurait fait le mur !  Fallait faire attention de pas se faire pincer, c'était pas vraiment apprécié d'aller parler aux garçons !
Ensuite la traditionnelle classe de neige à Peyranère. Je n'ai jamais aimé la neige et je n'aime toujours pas. Mais on avait bien rigolé quand même.
Un jour dans la cour on parlait des origines, et j'avais dit que ma famille était à Lille, d'où j'avais sorti ça, j'en sais rien, je savais que c'était loin et c'est tout, et oui c'était pas facile même à cette époque de dire qu'on n’était pas d'ici quand on était entouré que de gens du coin qui vous disaient "et toi pourquoi si, et pourquoi ça, et ton père et ta mère...et c'est quoi cette langue",  pourtant l'Espagne c'était pas loin. Heureusement ça n'a pas duré. Vous croyez que le cht'i et l'espagnol se ressemble ?

 

La vie des enfants :
À l'allée Pasteur, il y avait de quoi, vu le nombre d'enfants qu'il y avait, c'était quelque chose !
En dehors des heures d'école, on passait notre temps dehors à jouer et petits et grands se mélangeaient sans problème.
Pas besoin de jardin privé, nous l'avions juste en bas de chez nous à portée de tous.
On faisait des cabanes dans le bois de chez Charles, je crois qu'on l'appelait comme ça, à côté des garages, mon père en avait un aussi. Nous avions un commandant en chef, Éric le fils du régisseur qui, comme son père, nous menait à la baguette. Notre cabane était plutôt bien installée, banquette de voiture en skaï rouge, bâches en plastique pour nous protéger des intempéries, feuilles mortes au sol pour faire le tapis, et des rangements divers. Nous partions avec les goûters passer l'après-midi, les garçons faisaient la guerre et nous les filles étions condamnées à surveiller la cabane, ramasser les glands pour les bagarres entre quartier. Seuls les garçons avaient le droit de monter à l'arbre pour surveiller les alentours. Nous ralions, certes un peu quand même, on en avait marre de passer notre temps à faire le ménage et cueillir les glands, c'était un avant goût de la révolution féminine !

Devant l'immeuble et derrière, nous avions de la place à revendre pour jouer. Devant, nous jouions aux 4 coins avec les arbres, on descendait poussettes, dînettes, poupées, couvertures et tout ce qu'il fallait pour jouer des heures. À 4h, cri de l'estomac et du 4ème au 2ème étage tombaient les poches en plastique avec les goûter, fallait pas perdre une minute de jeux ! À l'automne avec les feuilles nous dessinions les pièces des maisons comme sur les plans.
À vélo c'était à qui faisait le plus grand nombre de tours de piste rouge, et en patin à roulettes la descente sur le côté de l'immeuble en essayant de pas se gameller !
C'était vraiment la belle vie!!


 

Pascale Caisso :

Cours d'éducation sexuelle à l'école Charles de Bordeu :

Bien sûr, mes parents m'ont inscrit à ces cours, car c'était un sujet tabou à la maison, et d'ailleurs, je pense qu'on ne parlait pas de ces choses là aux enfants à l'époque. Pour vous dire, la première fois qu'on m'a dit que les bébés poussaient dans le ventre des mamans, je me suis mise dans une de ces colères, je n'y croyais pas bi en sûr !!  ! 

Il me semble que l'expérience n'avait jamais été tentée encore à Mourenx. Donc, on a pris quelques cours, comme vous l'avez compris ce n'était pas du luxe, et la prof avait mis à notre disposition une boîte aux lettres pour y mettre nos questions, je me rappelle d'une spécialement "faut-il être tout nu pour faire l'amour" et la gêne de la prof quand elle a dû y répondre. 

Ce n'était pas facile pour elle non plus, mais je pense à nos parents qui ont dû être soulagés  à l'idée qu'ils n'auraient pas à nous expliquer........

 

Dominique Caisso : 

L’Ecole :

Dès le matin, nous retrouvions nos voisines et partions à l’école. A la maternelle nos mamans nous accompagnaient bien sûr.

Nous habitions dans le bâtiment qui donnait sur le terrain de sport de l’école.

Aucun risque.

Mais à l’époque, même les automobiles ne représentaient pas de danger. C’était en principe que des parents, ils savaient qu’il fallait conduire doucement.

 

Nous arrivions à l’école et partagions des jeux ‘rondes, corde à sauter, élastique et pour les garçons jeux de billes.

La sonnette indiquait l’entrée dans le bâtiment.

Dans des petits sacs faits par nos mamans, des chaussons en feutre.

On nous apprenait à respecter les lieux si bien cirés par les gardiens (Monsieur et Madame BUET).

Entrée dans les classes.

 

Je me rappelle du Petit Poucet et de la maîtresse Madame COMINI qui nous apprenait la lecture.

Il fallait que ça roule, sinon elle sortait sa règle en fer, et nous en donnait un coup sur les mains.

J’étais son chouchou… Tant mieux. Seule classe de ma vie où j’ai bien travaillé. J’avais intérêt, ma mère qui avait eu un père normalien avait dû aussi bien travailler, mais elle avait arrêté ses études de bonne heure et ne souhaitais pas que j’en fasse autant, raté….

 

Quant à Madame LAMBERT, institutrice du CE1 au CM2, c’était une femme formidable.

Sa pédagogie était très nouvelle (je pense que les 2 autres Melle CASSOU et Melle POCQ ST JEAN était de la même promo).

La classe était vivante, c’était notre lieu.

Dessin, humour, animalerie, il y avait de tout dans cette classe.

Les sciences nous allions dans la nature pour les apprendre.

Je nous revoie dans le petit bois derrière chez moi avec ma classe, nos cahiers sur les genoux entrain de noter, il fait chaud, on est bien sous le chêne.

Il y avait les longues promenades, on ramenait toujours quelque chose.

Les sorties au bord du Luzoué (études des têtards). Avec Annie GABORIT nous avions ramené des grenouilles et devions nous en occuper chacune notre tour. Pauvres grenouilles, nous leur faisions même faire de la gym.

Jusqu’au jour où nous les avons laissées sur le bord de la fenêtre tout un très chaud week end de juin.

Je ne vous parle pas de l’odeur putride dans la classe….

 

Les récréations étaient joyeuses, nous avions le droit d’amener des jeux. On nous entendait chanter autour des rondes.

Pour la fin de l’année nous préparions un petit spectacle.

Je me rappelle avoir lancer un ballet très particulier : danse orientale mais plutôt dans un style humoristique.

Les pointes et autres pirouettes devant se terminer par terre, avec grimaces à l’appui.

Nous avons beaucoup ri et l’institutrice n’était pas la dernière…

 

LE GOUTER :

 

Arrivée à la maison, je prenais un goûter, toujours très simple, pain et chocolat, pain au sucre écrasé dessus du beurre ou autre variante chocolat râpé sur du beurre, pain confiture.

 

Les crêpes à la chandeleur, la brioche pour la galette des rois.

De temps à autre un gâteau fait maison.

Je me rappelle que ma mère nous faisait des chocolatines.

 

Madame LLORCA nous faisait la « Mouna », j’adorais.

Madame MALE le baba au rhum.

Madame JOUANINE les beignets.

Ma mère était la reine des choux à la crème (mais c’était le dessert du dimanche).

Chacun sa spécialité dans l’escalier….

 

Nous avions le droit de prendre notre goûter dehors (en bas).

Nous jouions un bon moment avec les copines à la balle contre les murs des bâtiments, à JE DECLARE LA GUERRE (il fallait dessiner un camembert à la craie, avec des pays ou des régions dans chaque portion, DEVINES UN METIER, etc…

 

Puis il y avait les devoirs. Ma mère tenait à ce qu’ils soient très bien faits, et j’ai pris quelques tartes….

 

Nous les faisions dans la cuisine, sur le bord de la table, ma mère repassait à côté ou s’occupait au repas du soir.

 

Je me rappelle que lorsque nous rentrions de l’école, ma mère écoutait la radio c’était le moment d’un feuilleton, elle montait des hameçons sur du fil de pêche, nous l’aidions en les mettant dans des carnets de feuilles transparentes.

 

J’en ai eu des hameçons dans les doigts, un régal à enlever.

Cela faisait un appoint à la fin du mois, d’autres voisines faisaient ce petit boulot.

 

 

Puis mon père arrivait, j’étais retournée dans la rue lorsqu’il faisait beau, je l’attendais avec impatience.

Lorsque j’entendais sa moto, j’étais heureuse.

De dehors on entendait le bruit des fourchettes et des couteaux dans les assiettes, quelques discussions, quelques cris, des sons de musique.

C’était très vivant.

 

Lorsque le repas était terminé, après avoir aidé nos mères, nous retournions où

Et bien dans la rue.

 

Quand je pense à cette vie, mais c’était vraiment épuisant, toujours en train de jouer….

 

Puis école…

 

LE SAMEDI A L’ECOLE

 

Dans les fournitures scolaires nous avions quelque chose de particulier :

Un chiffon et un tube de cire.

 

Le samedi nous faisions le ménage dans la classe (juste avant la sortie).

Nous devions cirer nos bureaux et mettre nos chaises dessus pour faciliter le ménage du gardien.

Certains restaient après la classe pour nettoyer les tableaux, faire l’encre, et aider la maîtresse à ranger deux ou trois bricoles.

C’était un vrai plaisir

Peu d’enfants rechignaient à le faire.

 

Nous ne travaillions pas le jeudi à cette époque, mais je crois bien que le samedi nous étions en classe toute la journée.

 

QUE FAISIONS NOUS LE MERCREDI ET PENDANT LES VACANCES ?

 

On jouait bien sûr, soit en bas, soit au centre aéré, soit en colo…

Le mercredi matin il y avait cathoche avec Jean ZALDUA (un super curé) et ensuite chez « LA DAME DE CATHECHISME ».

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