Mourenx vu par les Béarnais

André : (...)

Mourenx, il ne se passe pas une semaine sans que je n'y passe et j'y ressent toujours de 

l'émotion, moi qui l'ai vu sortir de terre, le chantier était nôtre terrain de jeu et par les saligues 

venions admirer, quelque peu médusés, le ballet incessant des grues et camions qui l'alimentait. 

Pour nous, enfants des villages environnants, nous avions le sentiment que quelque chose 

d'important allait se produire, l'histoire le confirmât. 

De partout les nouveaux habitant affluaient, des quatre coins de France, d'Espagne, du Portugal, 

un peu plus tard  d'Afrique du Nord, ce qui nous mît en prise directe avec les évènements d'Algérie. 

Tout cela donnât lieu certes à des grincements mais aussi à beaucoup d'échanges, d'entre-aide, 

de fraternité, de métissage et aujourd'hui, je persiste à dire que ce fût une chance pour la région, 

économique certes mais surtout humaine et sociale. 

(...) 

Mourenx, pendant les vacances scolaires, durant des années je l'ai parcourue des bouteilles et des packs de lait 

à la main, en effet, mes parents étaient les laitiers ambulants qui enchaînaient les tournées  conjointement au 

boucher de Lagor Seguin et au boulanger Gracy. 

J'ai aussi partagé bon nombre de journées, de "boums" avec ceux d'entre vous qui ont fréquenté le centre équestre 

d'Abidos, installé alors dans la ferme de mes parents. 

Je n'ai malheureusement pas beaucoup de photographies de cette époque, les appareils photos n'étaient pas légion 

à la campagne, mais peut-être mes parents en possèdent ils, auquel cas je pourrai les scanner et les faire parvenir.