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LE MARCHÉ :

 

Dominique Caisso :

Le  marché, ô combien symbolique de la vie sociale de notre chère ville

 

J’ai très mal pris la disparition de notre cher marché, remplacé par une verrue : « LEADER PRICE »

Ils ont tout cassé cette fois ci.

Ils ont osé toucher à ce lieu si convivial, lieu de rencontres et d’échanges.

 

Il  était une fois il y a longtemps, pas très longtemps de cela, un lieu où tous les Mourenxois se retrouvaient :

 LE MARCHÉ

2 fois par semaine : le mercredi et le samedi (matin)

J’adorais et lorsque je revenais à Monein pendant les vacances, il fallait absolument que j’aille faire un tour au marché.

Je savais que là, je retrouverais  forcément des visages connus et que nous pourrions tailler une bavette.

 

Lorsque j’étais petite, nous allions les jours de vacances au marché le samedi.

Il était fait en deux parties : une sur la place du centre commercial, où tous les paysans exposaient leurs légumes et leurs volailles, et l’autre sur le grand parking derrière.

Sur celui là il y avait de tout, des marchands de chaussures, de vêtements, de bonbons, de gâteaux, des bouchers, des charcutiers, enfin, un marché, quoi.

 

C’était un régal, il n’y avait pas de grands supermarchés à l’époque et c’était souvent là qu’on trouvait de quoi se faire belle….

En bas de l’escalier, il y avait un volailler, et un marchand de bonbons, de toutes les couleurs de tous les goûts. Qu’ils nous faisaient envie, mais ce n’était pas du mou pour notre chat, et ce n’était qu’exceptionnellement que nos parents en achetaient.

Il y avait aussi le petit cordonnier dans son petit camion. Pendant des années il a refait nos talons, et nous a permis de garder des chaussures en bon état pour quelques années.

 

Mais le plus important c’était les rencontres. À chaque pas nous saluions quelqu’un et nous étions plus souvent entrain de blaguer que de faire des emplettes.

 

Mes parents avaient l’habitude d’acheter des volailles vivantes. D’abord je pense que c’était moins cher et ensuite on récupérait le sang, soit pour faire un civet, soit une sanquette (sang de poulet mélangé à des œufs, servie avec des croûtons vinaigrés frottés d’ail)- Un délice qui me manque énormément-.

Cependant avant de tuer ces braves bêtes, elles restaient un bon moment vivantes dans le cellier et nous en faisions des copains, avant l’heure fatidique de l’extermination…

Là, si maman n’était pas disponible, papa nous demandait de tenir la pauvre victime afin qu’il lui plante le couteau dans le cou.

Nous étions toujours très tristes, mais le lendemain lorsque l’odeur alléchante du bon civet que préparait par ma mère envahissait l’appartement, nous ne pensions plus qu’a une seule chose, nous régaler.

 

Maintenant le marché n’est plus aussi attrayant, le marché des paysans existe encore mais l’autre a disparu, et se tient devant la mairie, mais il n’y a plus autant de marchands ambulants et l’ambiance n’y est plus.

 

Je n’avais plus du tout le même plaisir pour y aller, d’ailleurs nous ne rencontrions que très peu de monde et au final mon seul but était de ramener à Limoges les bons produits du Béarn que je ne trouve pas ici : du greuil, des pâtés, du jambon, des escanouilles, et de bonnes volailles élevées au maïs, mais celles là n’était pas vivantes….

 

 

 

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