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Marc Arnold : Je fis partie des privilégiés qui inaugurèrent la piscine olympique de Mourenx avant la date officielle d’inauguration de 27 juin 1964. A l’origine, un informateur de source sûre, le bouche à oreille et le « téléphone arabe » avaient bien fonctionné. Cette nuit-là, plusieurs dizaines de Mourenxois étaient présents au rendez-vous. L’enceinte nautique avait été investie pour un « bain de minuit » collectif programmé. J’ai participé au grand bain en compagnie de mes cousins (REME) ainsi que de nombreux amis. Je ne citerai que leurs noms et peut-être se reconnaitront-ils ? ANTON – MALDONADO – BLONDEL – ROBLES – SOLBES – MARCOS – GARCIA – SANCHEZ – SINTES – GALVES – SERRANO dit « Tintcha la fava » - ROMERO – VIUDES (Lulu et Jeannot de Mekhnès) – FENOLL – VALERA – SOLIVERES – BAESA – LOPEZ – TOSCANO – SERRA – JUAREZ – IBANEZ – RODRIGUEZ – SAEZ … et consorts Une anecdote : Au cours de cette baignade historique (souvenir à inscrire dans les annales du patrimoine local), les faits suivants se sont produits : VALERA Dominique (membre actif de la section gymnastique de Mourenx) en exécutant un plongeon de haut vol dans le bassin de la piscine, a perdu ses lunettes. Il a alors positionné son cyclomoteur « MOBIMATIC» aux abords des plongeoirs. Au moyen de son deux-roues (moteur et phare avant en fonctionnement) il a éclairé par balayages successifs la surface afin de localiser le lieu de sa perte.
Dany Massa : La piscine je la connais par cœur ! Pour cause, je fais partie du club de natation, je dois avoir une dizaine d'années. Je voudrais d'ailleurs rendre un hommage à Mr Bourrut qui est décédé en octobre 2006. C'était
un entraîneur formidable, il portait son nom à ravir, adorable mais un peu
hard parfois ! Il a su nous donner la passion et l'envie de nous battre jusqu'au
bout, l'envie de nous dépasser sans cesse, il y avait une super ambiance, il était
dévoué corps et âme à sa passion et il nous aimait beaucoup, même s'il
"gueulait". Et oui c'est le terme, il ne criait pas, c'était beaucoup
plus fort que ça ! Toujours là pour nous remonter le moral quand ça
n'allait pas et nous encourager sans cesse. Au départ, mes parents m'avaient inscrite pour me perfectionner et me voilà propulsée dans la compétition. Je nage super-vite mais suis complètement angoissée à l'idée de plonger, partir la tête la 1ère est quelque chose de terrible. Pendant que tout le monde plonge, mois je saute et mets les bouchées doubles pour rattraper tout le monde, mais je m'en sort plutôt bien. Mr Bourrut me prend à part à chaque entraînement pour essayer de m'apprendre, mais rien n'y fait ! Finalement, un copain du club, au bout d'une bonne année, voire 2, arrive à m'apprendre, ouf !!!! Et
quel bonheur ensuite lors des compétitions de faire comme tout le monde et du
coup d'avoir de l'avance parfois. Les
entraînements, c'étaient pas de la tarte, on y allait dès que la piscine
ouvrait aux écoles, de mémoire en mai et jusqu'en septembre. Mai et juin nous
y allions tous les soirs après les cours, Mr Bourrut s'il était disponible,
nous prenait également pendant nos heures d'EPS, car plutôt que de barboter
avec la classe, il nous faisait marner ! Ça épatait les autres d'ailleurs, et
ensuite pendant les vacances d'été, c'était matin et soir. On nageait minimum
4000m le matin et autant le soir, ensuite il y avait ce qu'il appelait les
amuses-gueules, c'était à la fin de l'entraînement, nous faisions des
largeurs chronométrées avec 5 secondes de récup’ entre chaque traversée ! L'hiver,
il nous emmenait à Pau 1 fois par semaine à la piscine couverte, et à côté
de ça, je faisait de l'athlétisme le mercredi avec l' ASSU pour ne pas perdre
la forme. Puis
il y avait la traditionnelle compétition à Peyrehorade, nager dans l'Adour....
Je vous laisse imaginer l'horreur, on partait depuis la piscine de Peyrehorade
dans un camion benne tous en maillot, on nous larguait sur la rive où il
fallait descendre sur les cailloux et se jeter dans cette eau trouble, nager je
ne sais sur combien de mètres, passer sous le pont arcade du milieu et
attention au courant, donc ne pas être trop près des piliers. Bref, avec
Monique, on nageait la brasse, pas question de faire du crawl dans cette eau et
on tapait la discute ! Je me rappelle encore Mr Bourrut qui nous suivait sur la
rive et qui hurlait en faisant des gestes pour nous mettre au crawl, et nous
bien évidemment, on faisait celles qui ne comprenaient rien. À l'arrivée il
fallait essayer de grimper sur la rive glissante et devenue bien boueuse après
tout ce passage, car nous étions super nombreux il y avait plusieurs clubs, et
engueulade assurée ! Récompense 1 paquet de bonbons Kréma ! yesss ! J'ai adoré cette période, c'était une vraie passion, j'aurai aimé faire sport-étude mais il en a été autrement, c'est la vie comme on dit ! Mais que de belles années. Merci encore
Mr Bourrut. Michel : Avant de plonger dans les bassins du futur stade nautique, retrouvons la piscine olympique dans laquelle les jeunes mourenxois ont appris à nager. En souvenir, j'adresse à la Saga de Mourenx quatre pages du livre de Louis BLAZY, Maire de Mourenx de 1959 à 1977, rappelant cette réalisation, l' inauguration ainsi qu'une photo de l'Équipe de France présente à Mourenx pendant cinq années avec quelques signatures de nos champions. Avec mon amitié à tous les enfants de cette époque.
Dominique : Je
viens de me souvenir de ce temps... peut être en 1967....où l'équipe
de France de natation était venue s'entraîner à la piscine de Mourenx. Manisfestation très attendue où nous avons pu cotoyer les meilleurs nageurs et nageuses de l'époque... Kiki Caron , Rousseau et d'autres dont les noms m'échappent.
Jean-Marie : L'inauguration, c'est en quelle année, déjà ? Pour moi, c'est en 63 ou 64. Ils ont annoncé une présentation des premiers monokinis ! Tous les mâles à 20 kms à la ronde se sont donnés rendez-vous, pensez-donc ! Et moi le premier, jeune mâle en devenir d'une douzaine d'années. Ce jour-là, j'ai une angine carabinée, avec fièvre et frissons. La totale ! J'emprunte quand même le vélo de mon père pour y aller, vêtu d'un col roulé et d'un blouson. (il doit faire autour de 30° à l'ombre !). Il faut endurer tous les discours officiels avant de voir enfin arriver LE monokini, porté par une ravissante gamine.......de 10 ans maxi !! Les rires et les applaudissements cachent mal la déception de la foule. Et la mienne !
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